Mohamed Aly Diabaté's profile

Collecteur de déchets plastique

J’ai commencé à affronter les réalités de la vie dès l’âge de 17 ans.
Je suis issu d’une famille de cinq frères et sœurs. J’ai dû très tôt arrêter mes études afin de trouver un travail, parce que mes parents n’avaient pas les moyens pour subvenir à nos besoins.
Ainsi, je me suis retrouvé ici à faire de la collecte des déchets plastiques ; mon activité principale, pour me prendre en charge et venir en aide à ma famille.
Je fais le tri et la collecte des plastiques, spécifiquement des bidons, issus des poubelles, pour pouvoir les vendre aux usines spécialisées dans la transformation industrielle.
Je suis dans cette activité il y a de cela 2 ans. Avec un revenu d’au moins 2500 francs CFA par jour, j’arrive à subvenir à mes petits besoins quotients, mais pas suffisant pour aider ma famille.
Depuis l’avènement de la pandémie à coronavirus, je n’ai pas arrêté de travailler.  J’en suis obligé au risque de ne pas avoir à manger. Je vis au jour le jour et ma vie dépend de ça.
Je reconnais que ce métier n’est pas facile. D'abord, l’odeur des déchets est nuisible pour ma santé. Je suis confronté aux objets dangereux tels que les seringues, les mouchoirs usés, le fer et les bouteilles.  Je m’expose à n’importe quelle maladie, souvent je me coupe les doigts en fouillant dans les déchets, car je travaille sans protections. J’ai peur, puisque si je tombe malade, je n’ai pas d’économie pour me soigner convenablement.
Pendant que les jeunes de mon âge continuent d’aller à l’école, je suis ici chaque jour pour survivre.
Je n’ai pas honte de ce que je fais, parce que je pense personnellement que je participe au développement de mon pays ; parce que tous les objets que je collecte sont ensuite recyclés par de grandes usines.
Certes, je n’ai pas eu la chance d’être issu d’une famille riche, mais je me battrai pour que mes enfants ne vivent pas ce que je vis aujourd’hui.
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